MODERN SATI


 

SANGAR CLOSE-UP

PINK BAOLI AMBER

 

When the Indian woman marries, she becomes the property of her in-laws and no longer belongs to her family. Ancestrally, if the husband died, she had to follow him into the afterlife. Sati is the act of a Hindu widow cremated on the funeral pyre of her husband to fulfill her role as wife.

The prohibition of this age-old practice in 1829 was not enough to give Indian women a family or social weight. Since then, the widow is no longer burnt at the stake, as can be seen in “Around the World in 80 Days” by Jules Verne, but the tradition continues perniciously.

In the best cases, she becomes the slave of her stepmother, or, unfortunately, a fire in the kitchen, a fall from stairs or an acid attack will happen accidentally. Giving to the mother in law the honor of raising orphaned grandchildren. In a broader sense, women_ widows or not _remain subject to the diktats of a changing society. When the husband’s death, after a rape or a divorce or for a simple financial independence desire, women often have no choice but to physically or socialy disappear. Their status remains unchanged in strangled by traditions : it is the Modern Sati.

Each photograph synthetizes, in a studied composition, symbolic elements and gains depth which inspires introspection and meditating to the spectator. The artist allegorizes by the combination of the purifying fire, the crepuscular light corresponding to time for thinking, a decorum marked with loneliness ; all calls for an awareness of the struggle to the respect of the fundamental human rights.

This deceptive progress forces us to look again at the image and reveals the esthetic strength of the photographs taken in 2016 in Rajasthan (state in the North-West of India) where Floriane de Lassée has been to bear witness to the alarming status of women.

This series was produced in 2016 in Rajasthan.

lambda print on “fujiflex”, laminated, framed with anti-reflective glass 24x31,5 in. / 41x55 in. Edition of 5/Size.

 

Lorsqu’une femme indienne se marie, elle devient la propriété de sa belle-famille et n’appartient plus à la sienne propre. Ancestralement, si l’époux mourrait, elle devait le suivre dans l’au-delà. La Sati est l’acte des veuves hindoues s’immolant sur le bûcher funéraire de leurs maris afin de remplir leur rôle d’épouse.

L’interdiction de cette pratique séculaire en 1829 n’aura pas suffi à changer le quotidien des femmes. Même si aujourd’hui, les veuves ne sont plus sacrifiées, comme Jules Verne le décrivait dans « le Tour du monde en 80 jours », la tradition continue de façon pernicieuse. Dans le meilleur des cas, une veuve devient l’esclave de sa belle mère, et souvent par « malchance », un accident de cuisine, une chute d’escaliers ou encore une attaque à l’acide fait disparaître l’indésirable. Laissant à la belle-mère l’honneur d’élever ses petits-enfants orphelins. Le plus souvent dans l’Inde moderne, les femmes veuves ou non, restent encore soumise au diktat de la société pourtant en plein bouleversement. Lors du décès de l’époux, lors d’un viol, d’un divorce ou pour un simple désir d’autonomie financière, les femmes n’ont souvent d’autres choix que de disparaître physiquement ou socialement. Leur statut reste fondamentalement inchangé, cadenassé par le carcan des traditions : c’est la Sati moderne.

Chaque photographie synthétise, dans une composition recherchée, des éléments symboliques et acquiert une profondeur qui provoque l’introspection et la méditation chez le spectateur. Le caractère allégorique du feu à la fois purificateur et passeur, la lumière crépusculaire qui correspond à l’heure de la réflexion, le decorum empreint de solitude, tout invite à la prise de conscience des combats à mener pour le respect des libertés individuelles à l’échelle de l’humanité.

Cette progression déceptive oblige à relire l’image et fait apparaître la force esthétique des photographies prises en 2016 au Rajasthan (état du nord-ouest de l’Inde) où Floriane de Lassée s’est rendue pour témoigner de la condition féminine alarmante.

Cette série a été réalisée en 2016 au Rajasthan, état du nord-ouest de l’Inde.

tirage lambda sur “fujiflex”, contrecollé, encadré avec verre anti-reflet 60x80 cm / 105x140 cm. edition de 5 exemplaires/format.

 
 

MEENA UP

MEENA BAOLI TIGER

 

MEENA SANGAR BACK

MEENA SANGAR FRONT

 

SANGAR

RITU

 

RANI ILAS

ASMAE, GLAOUI’S PALACE