La photographe Floriane de Lassée a construit de 2004-2011, une série baptisée « Inside Views», qui confronte dans une troublante fusion des plans l’immensité des villes à l’intimité de ses habitants.
Ces mises en scènes nous entraînent du général à l’intime, du global à l’infime, de l’infiniment grand à l’infiniment petit : à première vue, de vastes paysages urbains restituant froidement l’inhumanité des grandes mégalopoles. Un regard plus attentif révèle pourtant la présence de femmes que l’on épie à leur insu dans l’intimité de leur espace privé. Prisonnières de leurs jolies cages de verre, elles semblent ne plus se soucier du monde extérieur, se laissant aller à la rêverie ou à leurs tâches domestiques. Sous notre regard de voyeur, ces personnages mystérieux se montrent en total décalage avec le monde qui les entoure, jouant leur saynète de manière autonome.
Depuis les premières images de New York en 2004, Floriane a promené sa chambre grand format dans d’autres mégalopoles du XIXe siècle. Shanghai, Tokyo, Las Vegas ou Istanbul…