Dans « Inside Views » (2004/2010), je réalisais une série sur les mégapoles et leurs vertiges urbains. De là, vient naturellement l’idée des ponts où le haut et le bas seraient renversés, transformant ces joyaux d’architectures délaissés en autoroutes souterraines. Ces ponts parisiens retournés feraient alors écho à des mégalopoles comme Hong Kong, par exemple, où la vie se passe sous / sur / entre deux autoroutes urbaines.
Certains ponts apparaissent ainsi comme tant de tunnels de pierres enclavés dans des voûtes sans fins, d’autres se métamorphosent en rails de grands huit sous un ciel d’eau, les remous devenant nuages.
Le pont parisien, c’est celui « du dessus » et des ballades romantiques, celui sous lequel coule la Seine : c’est la passerelle Simone de Beauvoir, le pont des arts, le pont Alexandre III. « En dessous », c’est celui des laissés-pour-compte.
Alors pourquoi ne pas envisager la vie sous un autre angle pour ouvrir le champ des possibles, ne pas s’enfermer dans une unique réalité. La chambre photographique 4×5, en retournant les perspectives, nous fait ainsi découvrir une autre dimension de notre vie quotidienne, la « vie d’en dessous ».
Série initiée en 2011/2012 sous les ponts de Paris et de Arles, continuée sur la rivière sacrée Kamo à Kyoto en 2013, elle poursuit sa course sur la Loire courant 2014 puis finit sur le Rhône à Lyon en 2016.
Epreuve numerique certifiée Digigraphie sur Epson Cold Press, 125×150 cm. édition de 5 + 2 EA / 58x70 cm. édition de 3